30-31 octobre et 1er nov. 2025, Paris
Dans cette période de régression démocratique, de montée en puissance des nationalismes et de la xénophobie, exaltant l’individualisme compétitif et le rapport de force, la jeunesse peine à imaginer un avenir désirable, sous le ciel plombé d’un environnement maltraité.
Biberonnés aux réseaux sociaux, soumis aux sirènes des influenceurs, aux informations tronquées et aux idéologies funestes, beaucoup de jeunes souffrent de troubles anxieux et dépressifs1. Comment s’étonner, dans un tel contexte, de passages à l’acte2 ? Face à l’addiction aux écrans, l’éducation est à cran ! Si cela génère bien des tensions dans l’espace familial, la politique éducative est-elle à la hauteur des défis de notre époque ?
Outre une dégradation structurelle et statutaire de l’École publique faisant le lit du privé, l’action pédagogique est corsetée par des prescriptions de plus en plus tatillonnes. Piloté par des évaluations envahissantes et prônant un recentrage sur les fondamentaux, le « choc des savoirs » est brutal… amplifiant les inégalités et les frustrations qui en découlent. Au nom des neurosciences, l’élève est dépouillé de sa subjectivité, de l’histoire et du contexte socio-familial qui l’ont constitué… Conscients de ces failles, les acteurs éducatifs cherchent la parade.
Le congrès du GFEN, ouvert à tous3, a pour ambition d’éclairer les zones de flou, les impensés pouvant faire obstacle à une analyse lucide de la situation et à l’action transformatrice.
Un congrès stimulant pour :
– mieux se situer face à une réalité complexe et parfois désespérante ;
– redéfinir nos orientations et priorités éducatives à la hauteur des enjeux actuels ;
– échanger pratiques, dispositifs et stratégies d’action ;
– (re)trouver force et dynamisme dans l’exercice professionnel quotidien ;
– tisser des liens pour élaborer des alternatives à une politique éducative délétère.
Tout savoir et s’inscrire sur le site du GFEN.
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1 Plus de 50 % des jeunes collégiens et lycéens évoquent des difficultés à s’endormir, nervosité, irritabilité ou mal de dos ; 25 % d’entre eux éprouvent un sentiment de solitude ; 1 sur 7 présente un risque de dépression (manque d’énergie, sentiment de découragement général, difficultés à réfléchir), un quart des lycéens a eu des pensées suicidaires. (Etude EnCLASS 2022, Santé publique France, 2024).
2 Aux Etats-Unis, selon le FBI, 75 % des cas de fusillade en milieu scolaire sont liés à du harcèlement ou à un sentiment d’isolement social. (Eric Debarbieux, Zéro pointé. Une histoire politique de la violence à l’école. Les liens qui libèrent, 2025.)
3 Excepté pour les moments statutaires et les votes.
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